Actualités

La vie extraordinaire de la Baronne Clara de Hirsch, philanthrope.

Si au XIXe siècle les femmes vivaient souvent à l'ombre de leur mari, l'histoire a également retenu le nom de certaines d’entre elles, émancipées et/ou visionnaires, à la lumière de leurs réalisations. Il est ainsi de la baronne Clara de Hirsch.

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Entretien avec Richard Odier, Directeur général du Fonds social juif unifié, sur la fondation Gordin

« Veiller à ce que les écoles juives puissent mettre à niveau leur parc immobilier »

 

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Benjamin Brami, fondation famille Brami

« Je considère que l’éducation est l’un des piliers de la culture juive »

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Après-moi

Par Rémy Serrouya

Directeur administratif et financier

« Il faut se mettre en règle un jour avant la mort ; il faut donc se mettre en règle aujourd’hui, puisque nous pouvons mourir demain. » Proverbe juif.

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Entretien avec Anne-Lise Nahon présidente de la Fondation SAM

« J’ai créé SAM – Solidarité, Action, Mutualité – pour agir de manière plus durable dans mes actions philanthropiques »

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Un « mensch » pour l’éternité

L’ancien Garde des Sceaux, Robert Badinter, nous a quittés le 9 février 2024, date anniversaire symbolique de la rafle de 1943, rue Sainte-Catherine à Lyon, au cours de laquelle son père, Simon Badinter, a été arrêté puis déporté à Sobibor.

Robert Badinter entretenait un lien privilégié avec la Fondation du Judaïsme Français, puisque dès sa création en 1978, il intègre son conseil d’administration où il siège jusqu’en 2010, apportant à notre institution son expertise et nombres de ses lignes directrices.

Défenseur des droits de l’homme, Robert Badinter est entré dans l'histoire de France, le 17 septembre 1981, lorsque devant l’Assemblée nationale, et après deux heures d’exposé, il déclare : « J’ai l’honneur, au nom du gouvernement de la République, de demander à l’Assemblée nationale l’abolition de la peine de mort en France… », puis d’ajouter « Demain, grâce à vous, la justice française ne sera plus une justice qui tue (…) »

À travers ses nombreux combats pour la dignité humaine, Robert Badinter incarne une certaine idée de la France : celle de la démocratie et de la liberté, celle de l’éthique et du service, celle des Lumières. Ainsi, une vie durant, il se battra contre l’arbitraire et pour l’Etat de droit notamment en qualité de Président du Conseil Constitutionnel de 1986 à 1995.

Aujourd'hui, la Fondation du Judaïsme Français rend hommage à cet homme habité par un « judaïsme français » profondément républicain. Avec son épouse, la philosophe Elisabeth Badinter, il aura formé un couple « iconique » incarnant une identité juive affirmée, ouverte et universelle.  

Robert Badinter aura sans relâche œuvré à la réparation du monde. Sa voix, portée par la conviction, restera gravée dans nos mémoires. Son parcours sera un modèle inspirant pour des générations entières. Sa vision d'un monde plus juste et plus humain sera notre combat.


Faire connaître Sheba Tel Hashomer, un hôpital d’excellence

L’ENTRETIEN

Sylvie Angel

Fondatrice, avec Pierre Angel, de la fondation F.A.S.T.

Faire connaître Sheba Tel Hashomer, un hôpital d’excellence

Propos recueillis par Josyane Savigneau

Vous êtes psychiatre. Vous avez écrit de nombreux livres, tout comme votre mari, Pierre Angel, psychiatre aussi. Vous avez travaillé dans plusieurs maisons d’édition, et dirigé une collection chez Robert Laffont. Donc vous êtes tous les deux très occupés. Pourtant, vous avez décidé de créer la Fondation Alliance Sheba Tel Hashomer (F.A.S.T.). Qu’est-ce qui vous y a conduits ?

Sylvie Angel : Depuis très longtemps, mon mari et moi sommes très concernés par ce qui se passe en Israël et nous cherchions à être plus actifs. Nous avons donc créé cette fondation, il y a tout juste dix ans, en 2014. Comment ? Lors d’un séjour en France, le grand diplomate Avi Pazner a demandé au professeur Arnold Munnich de chercher quelqu’un pour créer une fondation et faire connaître l’hôpital Sheba Tel Hashomer.  Le professeur Arnold Munnich qui, à ce moment-là, dirigeait un service à l’hôpital Necker, est un de nos amis. Nous faisions ensemble des recherches sur les maladies rares. Nous avons rencontré Pazner, il nous a parlé de Sheba, et nous avons décidé d’aller voir.

Et on a eu un choc. J’ai fait mes études à la Pitié Salpêtrière, donc j’ai l’habitude de locaux assez vétustes. Là, je suis entrée dans un hôpital ultramoderne. La Pitié Salpêtrière est le plus grand hôpital d’Europe. Sheba Tel Hashomer, c’est une fois et demie la Pitié, voire plus ; c’est l’équivalent de dix terrains de foot. Dix mille professionnels y travaillent, il y a 2000 lits, 159 cliniques et départements médicaux. Tout était très impressionnant : une section pour enfants comme je n’en avais jamais vue, un lieu où se rassemblait tout un monde, des juifs religieux, des Palestiniens, avec un niveau d’excellence qui suscitait l’enthousiasme et le désir de s’engager.

S’engager, donc, par une fondation, mais avec quels projets ?

D’abord nous avons rencontré Pierre Besnainou, qui était en train de quitter la présidence de la Fondation du Judaïsme Français (FJF) et qui nous a proposé d’être abrité par la FJF pour faciliter notre fonctionnement.

De quoi avait besoin Sheba Tel Hashomer ? D’être mieux connu hors d’Israël. À cela nous pouvions répondre. Sur leur second besoin, la levée de fonds, nous ne sommes pas compétents. Pour aider à faire connaître cet hôpital, nous avons non seulement organisé des colloques, des galas, mais aussi lié des partenariats, établi des liens entre des médecins et chercheurs français et ceux de Sheba Tel Hashomer pour de fructueuses collaborations.

Pour mener tout cela à bien, il fallait trouver, à Sheba, des choses particulièrement intéressantes et facilement transmissibles. La « simulation médicale » s’est imposée. Pour faire comprendre ce qu’elle est, je renvoie à une scène du film Hippocrate, de Thomas Lilti, justement sorti en 2014. On y voit un étudiant qui ne parvient pas à faire une ponction lombaire, s’y reprend à plusieurs fois, tandis que le malade souffre. La règle de la simulation médicale c’est : « jamais la première fois sur un vrai patient. » À Sheba, le professeur Amitav Ziv a développé cela et nous a fait visiter cette section, où on peut s’exercer sur des mannequins capables de simuler des dizaines de maladies. Là, nous avons découvert aussi une pratique qui nous rapprochait de notre métier de psychiatres. Des comédiens sont engagés – ils jouent les patients – pour qu’on enseigne aux futurs médecins comment annoncer une mauvaise nouvelle, comment parler à un jeune Israélien gay, à un Palestinien, à une femme religieuse, etc.

Avez-vous réussi à installer ces pratiques en France ?

En France, il n’y avait alors que deux petites unités, à Angers et à Paris (iLumens). Nous sommes allés les voir et nous avons organisé un colloque avec l’hôpital israélien. Puis nous avons établi un état des lieux de la simulation médicale dans le monde, parce qu’apprendre à mieux traiter le patient, est, partout, un enjeu majeur qui mérite qu’on y consacre des congrès et des soirées de gala. Nous avons aussi écrit, mon mari et moi, un livre sur le sujet en 2016.

Au fil du temps vous avez développé de nombreuses actions, mais qu’en est-il, à Sheba, dans votre domaine, la psychiatrie ?

Comme ailleurs, ils font des recherches sur l’évolution de la schizophrénie, sur le lien entre parkinson et démence. Mais ils ont innové dans plusieurs domaines. En créant un service pour anorexiques adultes. Et un service où les obèses peuvent être hospitalisés dans de bonnes conditions. Avec de grands lits, de larges chaises, etc.

Avez-vous été à l’arrêt pendant la pandémie de Covid ?

Au contraire, nous avons financé des recherches, notamment celle, sur le Covid des enfants, d’une équipe israélienne, en lien avec une équipe française.

Et depuis le 7 octobre 2023 ?

À l’origine, Sheba Tel Hashomer, créé en même temps que l’État d’Israël, était un hôpital militaire. Donc ils se doivent toujours de soigner les blessés. Mais aussi les prisonniers. C’est ainsi qu’ils ont guéri un militant du Hamas qui a été l’un des artisans du 7 octobre… En ce moment, ils continuent, bien sûr, à soigner leurs patients palestiniens, mais ne peuvent pas en accueillir de nouveaux en raison de la guerre. Pour ce qui concerne le personnel, les Palestiniens, les Arabes, les Druzes, sont toujours là. Avant le 7 octobre, Sheba Tel Hashomer avait le projet d’ouvrir un lieu à Ramallah…

Avant le 7 octobre, nous avions l’intention d’organiser un gala pour montrer le travail extraordinaire accompli par les soignants de cet hôpital depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Nombre de leurs médecins sont spécialisés dans la médecine de guerre et ont été d’une grande aide pour les Ukrainiens. La situation en Israël nous empêche de le faire. Nous avons toutefois gardé la date prévue, le 24 mars 2024, à Paris, au Cercle Interallié. Le thème de la manifestation a changé. On lui a donné comme titre une phrase de Shimon Peres : « La paix viendra de la médecine. »

À LIRE :

Éviter les erreurs médicales grâce à la simulation, de Sylvie et Pierre Angel, éd. Odile Jacob, 234 p., 24,90 €


Impôts, vous avez dit impôts ?

PHILANTHROPIE

Impôts, vous avez dit impôts ?

Par Rémy Serrouya
Directeur administratif et financier

Publiée au Journal officiel du 30 décembre 2023, avec application dès le 1er janvier 2024, la loi de finances détermine, selon sa définition : la nature, le montant et l’affectation des ressources et des dépenses de l’État. Cette loi s’inscrit dans un contexte économicopolitique difficile, entre hausse des taux d’intérêt et turbulences géopolitiques significatives. Le gouvernement table sur une prévision de croissance de 1,4 % en 2024 (contre 1 % en 2023), un rythme proche de la tendance de long terme de l’économie française. L’inflation, quant à elle, diminuerait sensiblement, à + 2,6 %.

Quelques informations utiles concernant vos impôts :

L’impôt sur le revenu

Pas de réduction d’impôt en 2024, sauf si vous n’avez pas gagné plus en 2023 qu’en 2022, et que votre situation patrimoniale et familiale est demeurée la même ; sauf également si la hausse de vos revenus a suivi le cours de l’inflation. En 2023, pour soutenir les ménages français face à l'inflation, le gouvernement avait revalorisé de 5,4 % le barème de l'impôt sur le revenu. Continuant sur sa lancée en 2024, l'exécutif a rehaussé de 4,8 % le barème de l'impôt sur le revenu de 2023. Un chiffre proche du taux d'inflation moyen enregistré en 2023 (5 % selon l'Insee). Si vos rentrées sont restées stables, vos impôts baisseront car la part de vos revenus soumise aux tranches basses du barème sera plus importante. Vous profiterez donc davantage des taux d'imposition les plus faibles et serez moins soumis aux taux les plus élevés.

Si votre foyer a bénéficié d’une forte revalorisation de revenus, vos impôts augmenteront, uniquement sur la part des gains supplémentaires qui a dépassé l’inflation.

Taxe et taxes foncière et d’habitation

Les avis de taxe foncière 2024 devraient être disponibles dans votre espace particulier entre fin août et fin septembre 2024. Les documents au format papier devraient être envoyés entre début septembre et début octobre 2024.

À noter qu’en 2024 la taxe foncière augmentera de 4,2 %.

Si vous avez une résidence secondaire ou êtes propriétaire d’un logement vacant, vous êtes toujours soumis à la taxe d’habitation.

 

Impôt sur la fortune immobilière (IFI)

Cet impôt concerne les personnes détenant un patrimoine immobilier net supérieur à 1 300 000 euros. Si vous êtes assujetti(e) à l’IFI, vous devez effectuer une déclaration à annexer à votre déclaration des revenus en remplissant le formulaire n° 2042-IFI.

Pas d’inflation pour l’IFI : si les tranches du barème de l'impôt sur le revenu sont indexées sur l'inflation, ce n’est pas le cas pour l’IFI dont l’assiette n’a pas été revalorisée depuis 2018. De ce fait, le nombre d’assujettis augmente inexorablement chaque année ainsi que les sommes dues à l’administration fiscale.

 

Un conseil ? Donnez…

Si vous financez un organisme d’intérêt général ou reconnu d’utilité publique, comme la Fondation du Judaïsme Français et ses 87 fondations abritées, vous pouvez déduire 66 % de votre don de votre revenu imposable, dans la limite d’une déduction globale qui ne doit pas excéder un cinquième (20 %) de votre revenu imposable total.

Si vous êtes assujetti à l’impôt sur la fortune immobilière, vous pouvez effectuer un don au profit de la Fondation du Judaïsme Français et bénéficier d’une réduction de 75 % du montant de votre don, dans la limite de 50 000 euros.

Dans tous les cas, un reçu justificatif fiscal (Cerfa) vous sera envoyé dans les plus brefs délais.


Entretien avec Lionel Naccache

Dans son Apologie de la discrétion, Lionel Naccache, spécialiste des neurosciences cognitives, répond, à l’aide des mathématiques, à plusieurs questions sur notre rapport au monde ; cherchant à savoir notamment s’il « correspond à celui d’un élément qui fait partie d’un ensemble mathématique discret, ou à celui d’un élément qui fait partie d’un ensemble mathématique continu ».

 

Propos recueillis par Perrine Simon-Nahum

Directrice de recherches au CNRS, professeur attaché au département de philosophie de l’ENS

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Si on ne laisse pas de place aux autres, on n’existe pas soi-même

Joseph Raba, membre du comité de gestion de la fondation Hannia

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Ils sont partout

Par Rémy Serrouya

Directeur administratif et financier

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Une autre histoire de Verdun

Documentaire réalisé par Fabrice Gardel (26 mn)

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